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Tomber des murs? 50 ans de grands ensembles
Tomber des murs? 50 ans de grands ensembles
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4 octobre 2010

Voir la table ronde organisée au Petit Bard le 3 juin 2010

Suite à la projection du film, Tomber des murs?, une table ronde sur les rénovations urbaines était organisée avec les différents protagonistes et le public le jeudi 3 juin. C'était dans le cas de l'implantation du chap'au Théatre de la Compagnie Sin sur le quartier du Petit Bard.

Comme dans le film, il s'agit de confronter les différentes paroles les unes aux autres, pour informer, pour se faire une idée de la réalité, des avancés et des blocages de ces politiques de rénovations urbaines, notamment au Petit Bard. Etaient invités à prendre la parole :

  • MMe Belraazli et M. Fahri, deux habitants du quartier du Batiment A (en cours de démolition et victime de plusieurs départs d'incendie);

  • Fabrice Rémy, Délégué du préfet sur le quartier;
  • Max Lévita, élu de la ville et président de la SERM;
  • M. Respaut chargé du relogement chez ACM;
  • Hamza Araab, de l'association Justice pour le Petit Bard;
  • Christophe Hermet responsable de l'antenne de la SERM au Petit Bard/pergola.
  • Isabelle Berry-Chikhaoui, géographe travaillant sur différents quartiers prioritaires en Languedoc-Roussillon;
  • Se sont excusés Jean Luc Neve, Directeur Adjoint de Face Hérault, le stravailleurs sociaux del'agence départementale de la solidarité Cévennes Petit Bard Pergola, Monique Valy de la Confédération Nationale du Logement, les educateurs de rue d'APS34, Christophe Perrin, Coordinateur régional des actions de lutte contre les discriminations, les élus de la Ville.

Un grand merci au Délégué du préfet, qui par l'annonce rapide de sa participation a permis à la Ville, à la SERM et aux ACM de venir pour la première fois débattre en public du film et des politiques qu'ils mènent...

Il nous semble indispensable en effet que l'information (à défaut de concertation pourtant prévue par la loi) sur ce qui se fait doit être publique ; quand elle reste l'apanage de quelques uns, elle renforce tous les fantasmes.


Table ronde au Petit Bard autour du film Tomber des murs?
envoyé par piedducol. - Regardez les dernières vidéos d'actu. Résumé de la table ronde :

Des militants associatifs Hamza Araab (9'), Emilien urbach (12'), Mohammed Bouklit (plateforme citoyenne) puis une habitante de Sête (54') ne comprennent pas pourquoi la ville a laissé se dégrader le Petit Bard, pourquoi la ville n'a pas défendu les habitants face aux malversations.

Max Lévita (Ville + Serm) intervient à plusieurs reprises (7', 21'50 et 45'50) ainsi que M. Hermet (Serm) (13') pour dédouaner la mairie et la Serm, arguant que le Petit Bard et une copropriété privée et que les collectivités n'avaient pas à intervenir. Que c'était aux propriétaires de le faire d'après la loi. Que la mairie l'a fait suite à la catastrophe et à une situation d'urgence (décès d'un habitant dans un ascenceur en 2004) mais que c'est extrêmement compliqué (acquisition du logement, relogement des locataires,...) et long car il faut respecter les procédures. Comparaison avec la Chine ou 150ha ont été rasés pour accueillir et l'exposition universelle de Shangai en 2 ans mais sans respect des droits de l'Homme (24')...

Les militants associatifs se rejoignent pour dire que c'est un manque de volonté politique: que la ville avait la possibilité et les moyens d'intervenir : des moyens colossaux sont investis dans des projets comme Odysséum, que le PB n'est pas traité de la même manière qu'un autre quartier, que du temps est perdu parce que la mairie ne veut pas racheter les appartements à un prix pourtant établi par le juge de l'expropriation, que la ville avait le droit en créant une DUP d'obliger les propriétaires à entretenir les appartements.

Des habitants témoignent des souffrances de vivre au PB et du temps trop long passé à attendre un relogement, du coup des charges locatives alors qu'aucun entretien n'est fait ...

M. Respaut (ACM) et M. Lévita indiquent que depuis 2008, avec l'installation d'un bureau de la Serm et de 13 agents, le relogement est enfin lancé après des années de retard et permettra rapidement de démolir le Batiment A de reconstruire de nouveaux logements, le délégué du préfet, M. Rémy indiquant pour conclure le débat que l'Etat continuera à soutenir le projet de Rénovation urbaine au petit Bard.

La table ronde en détail:

20''Emilien Urbach (compagnie Sin) : présentation du chapeau théatre et du débat

1'20''Présentation des intervenants … et du débat par pascal Biston (les Ziconofages)

5'50: Turkane Basar, jeune réalisatrice revient sur les origines du film.

7' M. Levita (Ville de Mpt et président de la Serm) : ce qui manque au film c'est de préciser que le Petit Bard est une copropriété privée, et elle relève de la responsabilité des propriétaires, pas de la ville.

9' M. Araab (association Justice pour le Petit Bard) : les syndics ont aussi un rôle important... avec les malversations  Pourquoi les familles sont seules dans le combat à mener ?

9'45 M Lévita : On ne peut pas intervenir juridiquement... C'est à l'assemblée des propriétaires d'intervenir. C'est vrai qu'il y a eu malversation mais ce n'est pas de notre responsabilité. C'est aux propriétaires, à l'assemblée des copropriétaires.

12' M. Urbach : est étonné de l'argent public investit et du peu de contrôle de cet argent, ...

13' M. Hermet (SERM): On accuse la collectivité, et jamais on n'entend la responsabilité des propriétaires. La Serm doit respecter les procédures pour se rendre propriétaire des bâtiments avant de mener les opérations de RU et ne peut intervenir sur le bâti avant...

17'25 Biston (Ziconofages) Comment expliquer que jusqu'en 2007 rien n'avait pas été fait. Est-ce le choix était le bon de construire des bâtiments  publics au lieu de logements?

18'30 Mme Berry Chikhaoui: Il ne faut pas dire que 3 propositions c'est bien, le relogement est un relogement contraint, vécu comme une épreuve pour les habitants.

21'50 M. Levita : Il ne s'agit pas de faire changer les gens de quartier sans leur accord. depuis l'intervention de la Serm, 13 personnes sont chargés de suivre de très prêt les habitants, d'enregistrer leur demande...

La ville de Montpellier a des actions d'urbanisme dans un grand nombre de quartiers, 14 ZAC, avec au moins 30% de logement sociaux, pas de quartier condamné à avoir tous les logements sociaux de la ville comme ce fut le cas auparavant avec la Paillade.

24'40 M. Lévita : c'est vrai on est pas allé assez vite, on essaie d'aller le plus vite possible, mais il ya la loi, qu'il faut exproprié et que les gens s'en aillent. Exemple de Shangai avec l'exposition universelle bâti en 2ans sur 150 ha qui comptaient auparavant des quartiers, des logements, des écoles, des usines. Les chinois eux ils ne s'embarrassent pas...

26' et 29' Mme Belraazli, une habitante : on a trop souffert. Vétusté, feu, incendie, un mort. Et des charges trop chères.

28' M. Araab : ne comprend pas pourquoi les élus ne soutiennent pas les habitants; ils sont responsables de la situation au Petit Bard.

Il prend l'exemple d'un propriétaire occupant à qui l'on réclame des charges exorbitantes chaque année pour les inciter à vendre à petit prix 40 -45000 euros un F4 alors même que l'évaluation de son bien était de 55000€. L'affaire traîne en justice (la Serm a fait appel) et la rénovation est bloquée.

Pascal Biston pose la question des avancées du processus et de la prise en compte des avis des habitants seulement  quand  il y a crise et rapport de force comme en 2004 et aujourd'hui.

31'30 M. Respaut (ACM) reconnaît le retard (3 à 4 ans de perdus), mais dit que depuis 2008 le relogement va crescendo avec une moyenne de 7 propositions par mois depuis 2008 (chiffres contestés ce serait plutôt 2-3 propositions voir http://www.montpellier-journal.fr du 25 avril 2010) et que le relogement va être tenu.

M. Respaut prend l'exemple du relogement réussi de la tour Condrocet à la Paillade, débuté en janvier 2009 et terminé ce  mois-ci (juin 2010).

M. Respaut cite l'attachement des habitants à leur quartier, et du fait qu'ils veulent rester sur le quartier, les prochains logements construits seront pour eux et ceux qui aujourd'hui doivent partir pourront revenir quand des nouveaux logements seront construits...

35'25 M. Bouklit, plateforme cityoyenne mtp : accuse les élus et la Serm de se cacher derrière la responsabilité juridique la copropriété privée, pour ne pas intervenir de la même manière que dans les autres quartiers. Le Petit Bard est une zone de non-droit où la république serait absente. Il pose aussi les conditions de relogement imposé aux habitants et les conditions d'attribution de logement opaques.

M. Respaut indique qu'après les incendies du mois de mars ils ont réagi en situation d'urgence avec 35 propositions de relogement dans différents quartiers (même s'il y en a une majorité dans des quartiers cités (Paillade, Cévennes, Paul Valéry). Ils ont des problèmes : de nombreux habitants à reloger à cause de la sur-occupation des logements du PB et trouver des logements de type F5/F6 qu'ils n'ont pas.

44'30 : une jeune habitante du Bat A témoigne de de la discrimination dont sont victimes les habitants du quartier, où personne n'est venu nettoyer les cages d'escalier suite à l'incendie sauf le jour de la venue du maire....  « Je comprends par pourquoi madame le Maire, elle vient un jour et qu'on nettoie, alors nous on doit respirer un mois dans cette odeur épouvantable, on n'est pas des chiens »

45'50 M. Lévita : Erreur de créer le GIE, maintenant la Serm avec 13 personnes est à la disposition des habitants avec des plans de relogement et de réhabilitation. , attente des pleins pouvoirs pour agir.

49' M. Bouklit : les élus manquent de volontarisme pour trouver une solution aux charges exhorbitantes et injustifiées que paient les habitants, et leur conditions de vie inadmissibles.

Il dit de se méfier de la mixité sociale si  les gens restent chacun de leur coté. C'est un mythe pour donner bonne conscience  à une bourgeoisie municipale...

Il ne comprends pas comment on peut mettre des moyens titanesques pour Odysséum et que pour le Petit Bard il faille des années...

51'40 M. Araab : Le PB est un point noir à tous les niveaux,... et si rien n'est fait cela va se répercuter sur tous les autres points de la ville...

52'20 Mme Bandelier, ancienne travailleuse sociale et militante dans une association sur les politiques de rénovations dans la ville de Sête: Depuis 1970 les problèmes, les questions , les difficultés restent les mêmes  de 1970 restent les mêmes : les habitants ne sont jamais concertés, les plans de relogement au PB ont-ils étaient discutés avec les habitants? La municipalité pouvait prendre ces responsabilités, et demander aux propriétaire une obligation de travaux, après une déclaration d'utilité publique (DUP).

Est-ce qu'on démolit ou réhabilite? La loi dit que le relogement doit se faire dans des conditions identiques, qu'en cas de différence de loyer, c'est au propriétaire de payer la différence et que le locataire peut réintégrer le logement une fois celui-ci réhabilité.

56'10 M. Rémy délégué du préfet, revient sur la notion de propriété privée et sur la DUP mise en place au Petit Bard. L'Etat, avec l'ANRU  accompagne la rénovation urbaine au PB depuis 2005. Beaucoup de retard, pour des raisons multiples. L'Etat est toujours prêt à accompagner la ville dans sa politique de rénovation urbaine pour rendre attractif ce quartier et lui offrir une mixité sociale.

59'30 : M. Biston et M. Urbach:  besoin d'espace pour se rencontrer, à un même niveau d'égalité, expérience à renouveller.

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Commentaires
W
merci pour la video
Tomber des murs? 50 ans de grands ensembles
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