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Tomber des murs? 50 ans de grands ensembles
Tomber des murs? 50 ans de grands ensembles
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28 mars 2011

Tomber des murs? compte-rendu projection du 23/03 à la maison pour tous G. Brassens aux Hauts de Massane (la Paillade)

Présents : 20 personnes, 10 étudiants de l'IRTS, des étudiants de master en géographie (université Paul Valéry, 2 personnes des comités de quartier, un éducateur spécialisé, des membres d'associations (Apieu, Défi,...) et un habitant (mais très bavard!)...

Discussion de plus de 2h, dont voici quelques remarques qui viennent compléter ce que dit le film :

  • Le tramway a fait beaucoup de bien au quartier de la Paillade en terme d'ouverture et de désenclavement (la première ligne y a son terminus; la ligne 3 en construction passera par le Petit Bard et la Paillade).

  • Peu de commerces dans le film, et peu de commerces à la Paillade; non seulement il y en a peu, mais certains ferment (tabac fermé à Oxford en 2010) entrainant une densification source de problèmes autour de ceux qui restent.

  • Beaucoup d'écoles ghetto à Montpellier, en primaire, mais aussi au collège qui ne facilitent pas le vivre ensemble.
  • Il faut avoir vécu des conditions précaires pour savoir ce que c'est: tout le monde doit avoir un toit sur la tête et être vu comme « normal ». On a laissé tomber les classes les plus pauvres fin des années 70.

  • Le quartier de Phobos (rasé en 1992 dont parle le film) a été construit par IBM pour y loger ses salariés, qui sont ensuite partis vivre hors de la Paillade en maisons individuelles. C'est souvent des entreprises privées qui dans les années 70 logeaient leurs salariés. La mobilité était alors possible pour le plus grand nombre. (La Paillade a été et est un réservoir de main d 'oeuvre).

  • Aujourd'hui, il n'y a plus de mobilité dans les quartiers à cause du prix de l'immobilier: les populations sont coincées là.

  • Débat sur le refus ou non de quitter son quartier de se mélanger: elles ne veulent pas car elles y ont des solidarités collectives qui fonctionnent, car elles souhaitent profiter des rénovations urbaines et ne pas aller dans des logements vétustes dans un autre quartier populaire.

  • La ville de Montpellier remplit son obligation en terme de parc social (21 à 22% de logements sociaux sur la commune), ce qui est loin d'être le cas des communes de l'agglomération), et fait attention à éparpiller les logements sociaux, notamment dans les nouveaux quartiers qui se construisent. Il manque cependant du logement très social, les bailleurs privilégiant souvent pour ces nouvelles constructions les classes moyennes...

Merci à la maison pour tous de son accueil.

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