Il est possible d'obtenir le DVD de Tomber des murs? 50 ans de grands ensembles.
Il est disponible au siège de l'association (les Ziconofages 67 avenue de Lodève, 34070 Montpellier) à prix libre. Vous faites un don à l'association. (Vous recevrez un reçu). Sachant que le prix de revient est de 5€ environ et les frais postaux de 2€50.
- N'hésitez pas à nous contacter pour en organiser une! Ou commandez le DVD (contre un don à l'association du montant que vous voulez)
-Des projections privées à destination d'associations, des universités, des partis politiques, de collectivités territoriales peuvent être organisées. Si vous souhaitez discuter d'une éventuelle projection, n'hésitez pas à nous contacter : lesziconofages@free.fr, 09 50 64 97 87
Ce projet de projection débat est soutenu financièrement par le Département de l'Hérault, l'ACSE (DCCS), la CAF de Montpellier.
L'association les Ziconofages a continué de donné la parole aux habitant(e)s des quartiers populaires. Deux autres DVD ont été réalisé : - une fiction documentaire sur les discriminations dans l'accès au logement, Leïla l'inlogeable, en partenariat avec l'association Habiter Enfin! et le collectif Urgence familles mal logées.
- une série de 4 films Tsiganes de Montpellier et de l'Hérault, avec un des films sur l'accueil des gens du voyage Places désignées, et un second sur les Gitans sédentaires de Montpellier avec comme questionnement "veulent-ils vivre ensemble ou est-ce que ce ne sont pas les politiques du logement mises en oeuvre qui contribuent à la ghettoisation de ces populations?" Ce DVD ets en vente à prix libre comme pour Tomber des murs? (voir message suivant)
Des extraits vidéos et le synopsis des films ici : http://lesziconofages.free.fr/lesfilms.php
Dans le cadre du Kairos, une conférence-débat est organisée par l'IRTS avec Stéphane Bonnefoi le 2 février 2012, à propos de sa série documentaire "A la Paillade" réalisée en 2010 pour France culture. L' entrée est libre et vous êtes les bienvenues pour venir débattre sur la question des "quartiers populaires".
Présents : 20 personnes, 10 étudiants de l'IRTS, des étudiants de master en géographie (université Paul Valéry, 2 personnes des comités de quartier, un éducateur spécialisé, des membres d'associations (Apieu, Défi,...) et un habitant (mais très bavard!)...
Discussion de plus de 2h, dont voici quelques remarques qui viennent compléter ce que dit le film :
Le tramway a fait beaucoup de bien au quartier de la Paillade en terme d'ouverture et de désenclavement (la première ligne y a son terminus; la ligne 3 en construction passera par le Petit Bard et la Paillade).
Peu de commerces dans le film, et peu de commerces à la Paillade; non seulement il y en a peu, mais certains ferment (tabac fermé à Oxford en 2010) entrainant une densification source de problèmes autour de ceux qui restent.
Beaucoup d'écoles ghetto à Montpellier, en primaire, mais aussi au collège qui ne facilitent pas le vivre ensemble.
Il faut avoir vécu des conditions précaires pour savoir ce que c'est: tout le monde doit avoir un toit sur la tête et être vu comme « normal ». On a laissé tomber les classes les plus pauvres fin des années 70.
Le quartier de Phobos (rasé en 1992 dont parle le film) a été construit par IBM pour y loger ses salariés, qui sont ensuite partis vivre hors de la Paillade en maisons individuelles. C'est souvent des entreprises privées qui dans les années 70 logeaient leurs salariés. La mobilité était alors possible pour le plus grand nombre. (La Paillade a été et est un réservoir de main d 'oeuvre).
Aujourd'hui, il n'y a plus de mobilité dans les quartiers à cause du prix de l'immobilier: les populations sont coincées là.
Débat sur le refus ou non de quitter son quartier de se mélanger: elles ne veulent pas car elles y ont des solidarités collectives qui fonctionnent, car elles souhaitent profiter des rénovations urbaines et ne pas aller dans des logements vétustes dans un autre quartier populaire.
La ville de Montpellier remplit son obligation en terme de parc social (21 à 22% de logements sociaux sur la commune), ce qui est loin d'être le cas des communes de l'agglomération), et fait attention à éparpiller les logements sociaux, notamment dans les nouveaux quartiers qui se construisent. Il manque cependant du logement très social, les bailleurs privilégiant souvent pour ces nouvelles constructions les classes moyennes...
Projection au
Festival terra Nostra, festival de films documentaires et rencontres de Ste Croix
Vallée française, Samedi 23 octobre à 18h30
avec un débat avec le public, la Fondation Abbé pierre, Habiter Enfin et les Ziconofages
Voir le programme :http://www.agenda365.fr/festival-du-film-documentaire-L1C5106N9B2010.html
Projection à Montpellier le 16 octobre :
Le collectif du 107bis et les Ziconofages vous invitent à la projection de Tomber des murs? 50 ans de grands ensembles le samedi 16 octobre à 21h au 107bis avenue de Lodève à Montpellier. C'est en plein air, alors pensez à prendre un pull. C'est aussi une soirée de soutien au journal CQFD, alors pensez à prendre quelques pesetas...
Suite
à la projection du film, Tomber
des murs?, une
table
ronde sur les rénovations urbaines était organisée avec les
différents protagonistes et le public le jeudi 3 juin. C'était dans
le cas de l'implantation du chap'au Théatre de la Compagnie Sin sur
le quartier du Petit Bard.
Comme
dans le film, il s'agit de confronter les différentes paroles les
unes aux autres, pour informer, pour se faire une idée de la
réalité, des avancés et des blocages de ces politiques de
rénovations urbaines, notamment au Petit Bard. Etaient invités à
prendre la parole :
MMe Belraazli et M. Fahri, deux habitants
du quartier du Batiment A (en cours de démolition et victime de
plusieurs départs d'incendie);
Fabrice
Rémy, Délégué du préfet sur le quartier;
Max
Lévita, élu de la ville et président de la SERM;
M.
Respaut chargé du relogement chez ACM;
Hamza
Araab, de l'association Justice pour le Petit Bard;
Christophe
Hermet responsable de l'antenne de la SERM au Petit Bard/pergola.
Isabelle
Berry-Chikhaoui, géographe
travaillant sur différents quartiers prioritaires en
Languedoc-Roussillon;
Se
sont excusés Jean
Luc Neve, Directeur Adjoint de Face Hérault, le stravailleurs
sociaux del'agence départementale de la solidarité Cévennes Petit
Bard Pergola, Monique Valy de la Confédération Nationale du
Logement, les educateurs de rue d'APS34, Christophe Perrin,
Coordinateur régional des actions de lutte contre les
discriminations, les élus de la Ville.
Un grand merci au
Délégué du préfet, qui par l'annonce rapide de sa participation a
permis à la Ville, à la SERM et aux ACM de venir pour la première
fois débattre en public du film et des politiques qu'ils mènent...
Il nous semble
indispensable en effet que l'information (à défaut de concertation
pourtant prévue par la loi) sur ce qui se fait doit être publique ;
quand elle reste l'apanage de quelques uns, elle renforce tous les
fantasmes.
Des
militants associatifs Hamza Araab (9'), Emilien urbach (12'),
Mohammed Bouklit (plateforme citoyenne) puis une habitante de Sête
(54') ne comprennent pas pourquoi la ville a laissé se dégrader le
Petit Bard, pourquoi la ville n'a pas défendu les habitants face aux
malversations.
Max
Lévita (Ville + Serm) intervient à plusieurs reprises (7', 21'50 et
45'50) ainsi que M. Hermet (Serm) (13') pour dédouaner la mairie et
la Serm, arguant que le Petit Bard et une copropriété privée et
que les collectivités n'avaient pas à intervenir. Que c'était aux
propriétaires de le faire d'après la loi. Que la mairie l'a fait
suite à la catastrophe et à une situation d'urgence (décès d'un
habitant dans un ascenceur en 2004) mais que c'est extrêmement
compliqué (acquisition du logement, relogement des locataires,...)
et long car il faut respecter les procédures. Comparaison avec la
Chine ou 150ha ont été rasés pour accueillir et l'exposition
universelle de Shangai en 2 ans mais sans respect des droits de
l'Homme (24')...
Les
militants associatifs se rejoignent pour dire que c'est un manque de
volonté politique: que la ville avait la possibilité et les moyens
d'intervenir : des moyens colossaux sont investis dans des projets
comme Odysséum, que le PB n'est pas traité de la même manière
qu'un autre quartier, que du temps est perdu parce que la mairie ne
veut pas racheter les appartements à un prix pourtant établi par le
juge de l'expropriation, que la ville avait le droit en créant une
DUP d'obliger les propriétaires à entretenir les appartements.
Des
habitants témoignent des souffrances de vivre au PB et du temps trop
long passé à attendre un relogement, du coup des charges locatives
alors qu'aucun entretien n'est fait ...
M.
Respaut (ACM) et M. Lévita indiquent que depuis 2008, avec
l'installation d'un bureau de la Serm et de 13 agents, le relogement
est enfin lancé après des années de retard et permettra rapidement
de démolir le Batiment A de reconstruire de nouveaux logements, le
délégué du préfet, M. Rémy indiquant pour conclure le débat que
l'Etat continuera à soutenir le projet de Rénovation urbaine au
petit Bard.
La table ronde en détail:
20''Emilien
Urbach (compagnie Sin) : présentation du chapeau théatre et du
débat
1'20''Présentation
des intervenants … et du débat par pascal Biston (les Ziconofages)
5'50:
Turkane Basar, jeune réalisatrice revient sur les origines du film.
7'
M. Levita (Ville de Mpt et président de la Serm) : ce qui manque au
film c'est de préciser que le Petit Bard est une copropriété
privée, et elle relève de la responsabilité des propriétaires,
pas de la ville.
9'
M. Araab (association Justice pour le Petit Bard) : les syndics ont
aussi un rôle important... avec les malversations Pourquoi les
familles sont seules dans le combat à mener ?
9'45
M Lévita : On ne peut pas intervenir juridiquement... C'est à
l'assemblée des propriétaires d'intervenir. C'est vrai qu'il y a eu
malversation mais ce n'est pas de notre responsabilité. C'est aux
propriétaires, à l'assemblée des copropriétaires.
12'
M. Urbach : est étonné de l'argent public investit et du peu de
contrôle de cet argent, ...
13'
M. Hermet (SERM): On accuse la collectivité, et jamais on n'entend
la responsabilité des propriétaires. La Serm doit respecter les
procédures pour se rendre propriétaire des bâtiments avant de
mener les opérations de RU et ne peut intervenir sur le bâti
avant...
17'25
Biston (Ziconofages) Comment expliquer que jusqu'en 2007 rien n'avait
pas été fait. Est-ce le choix était le bon de construire des
bâtiments publics au lieu de logements?
18'30
Mme Berry Chikhaoui: Il ne faut pas dire que 3 propositions c'est
bien, le relogement est un relogement contraint, vécu comme une
épreuve pour les habitants.
21'50
M. Levita : Il ne s'agit pas de faire changer les gens de quartier
sans leur accord. depuis l'intervention de la Serm, 13 personnes sont
chargés de suivre de très prêt les habitants, d'enregistrer leur
demande...
La
ville de Montpellier a des actions d'urbanisme dans un grand nombre
de quartiers, 14 ZAC, avec au moins 30% de logement sociaux, pas de
quartier condamné à avoir tous les logements sociaux de la ville
comme ce fut le cas auparavant avec la Paillade.
24'40
M. Lévita : c'est vrai on est pas allé assez vite, on essaie
d'aller le plus vite possible, mais il ya la loi, qu'il faut
exproprié et que les gens s'en aillent. Exemple de Shangai avec
l'exposition universelle bâti en 2ans sur 150 ha qui comptaient
auparavant des quartiers, des logements, des écoles, des usines. Les
chinois eux ils ne s'embarrassent pas...
26'
et 29' Mme Belraazli, une habitante : on a trop souffert. Vétusté, feu, incendie,
un mort. Et des charges trop chères.
28'
M. Araab : ne comprend pas pourquoi les élus ne soutiennent pas les
habitants; ils sont responsables de la situation au Petit Bard.
Il
prend l'exemple d'un propriétaire occupant à qui l'on réclame des
charges exorbitantes chaque année pour les inciter à vendre à
petit prix 40 -45000 euros un F4 alors même que l'évaluation de son
bien était de 55000€. L'affaire traîne en justice (la Serm a fait
appel) et la rénovation est bloquée.
Pascal
Biston pose la question des avancées du processus et de la prise en
compte des avis des habitants seulement quand il y a crise et
rapport de force comme en 2004 et aujourd'hui.
31'30
M. Respaut (ACM) reconnaît le retard (3 à 4 ans de perdus), mais
dit que depuis 2008 le relogement va crescendo avec une moyenne de 7
propositions par mois depuis 2008 (chiffres contestés ce serait
plutôt 2-3 propositions voir http://www.montpellier-journal.fr
du 25 avril 2010) et que le relogement va être tenu.
M.
Respaut prend l'exemple du relogement réussi de la tour Condrocet
à la Paillade, débuté
en janvier 2009 et terminé ce mois-ci (juin 2010).
M.
Respaut cite l'attachement des habitants à leur quartier, et du fait
qu'ils veulent rester sur le quartier, les prochains logements
construits seront pour eux et ceux qui aujourd'hui doivent partir
pourront revenir quand des nouveaux logements seront construits...
35'25
M. Bouklit, plateforme cityoyenne mtp : accuse les élus et la Serm
de se cacher derrière la responsabilité juridique la copropriété
privée, pour ne pas intervenir de la même manière que dans les
autres quartiers. Le Petit Bard est une zone de non-droit où la
république serait absente. Il pose aussi les conditions de
relogement imposé aux habitants et les conditions d'attribution de
logement opaques.
M.
Respaut indique qu'après les incendies du mois de mars ils ont réagi
en situation d'urgence avec 35 propositions de relogement dans
différents quartiers (même s'il y en a une majorité dans des
quartiers cités (Paillade, Cévennes, Paul Valéry). Ils ont des
problèmes : de nombreux habitants à reloger à cause de la
sur-occupation des logements du PB et trouver des logements de type
F5/F6 qu'ils n'ont pas.
44'30
: une jeune habitante du Bat A témoigne de de la discrimination dont
sont victimes les habitants du quartier, où personne n'est venu
nettoyer les cages d'escalier suite à l'incendie sauf le jour de la
venue du maire.... « Je comprends par pourquoi madame le
Maire, elle vient un jour et qu'on nettoie, alors nous on doit
respirer un mois dans cette odeur épouvantable, on n'est pas des
chiens »
45'50
M. Lévita : Erreur de créer le GIE, maintenant la Serm avec 13
personnes est à la disposition des habitants avec des plans de
relogement et de réhabilitation. , attente des pleins pouvoirs pour
agir.
49'
M. Bouklit : les élus manquent de volontarisme pour trouver une
solution aux charges exhorbitantes et injustifiées que paient les
habitants, et leur conditions de vie inadmissibles.
Il
dit de se méfier de la mixité sociale si les gens restent chacun
de leur coté. C'est un mythe pour donner bonne conscience à une
bourgeoisie municipale...
Il
ne comprends pas comment on peut mettre des moyens titanesques pour
Odysséum et que pour le Petit Bard il faille des années...
51'40
M. Araab : Le PB est un point noir à tous les niveaux,... et si rien
n'est fait cela va se répercuter sur tous les autres points de la
ville...
52'20
Mme Bandelier, ancienne travailleuse sociale et militante dans une
association sur les politiques de rénovations dans la ville de Sête:
Depuis 1970 les problèmes, les questions , les difficultés restent
les mêmes de 1970 restent les mêmes : les habitants ne sont jamais
concertés, les plans de relogement au PB ont-ils étaient discutés
avec les habitants? La municipalité pouvait prendre ces
responsabilités, et demander aux propriétaire une obligation de
travaux, après une déclaration d'utilité publique (DUP).
Est-ce
qu'on démolit ou réhabilite? La loi dit que le relogement doit se
faire dans des conditions identiques, qu'en cas de différence de
loyer, c'est au propriétaire de payer la différence et que le
locataire peut réintégrer le logement une fois celui-ci réhabilité.
56'10
M. Rémy délégué du préfet, revient sur la notion de propriété
privée et sur la DUP mise en place au Petit Bard. L'Etat, avec
l'ANRU accompagne la rénovation urbaine au PB depuis 2005. Beaucoup
de retard, pour des raisons multiples. L'Etat est toujours prêt à
accompagner la ville dans sa politique de rénovation urbaine pour
rendre attractif ce quartier et lui offrir une mixité sociale.
59'30
: M. Biston et M. Urbach: besoin d'espace pour se rencontrer, à un
même niveau d'égalité, expérience à renouveller.
Projection le 16
octobre 2010, Jardin du 107 bis avenue de Lodève, 40 personnes
Demande
de la part d'habitants de Montpellier qui ont entendu parler du film
par des amis et qui aiment organiser des projections documentaires ou
concerts chez eux en plein air. Projection relayée par les assos du
quartier : AVA (Arceaux Vie Active, les Gribouilles (collectif de
parents de l'école Jeanne d'Arc et Chaptal).
Les
échanges abordent les thèmes suivants :
l'opacité
des demandes de logements sociaux qui permet tous les passe-droits.
Exemple de C. Dupraz des Verts qui explique que malgré leur
demande répétée ils n'ont pu accéder aux listes pour vérifier
l'égal traitement des demandes. Pascal Biston ajoute que les
chercheurs qui travaillent dans la région, n'y ont pas accès non
plus et que quand ils y ont accès ont ne peut rien vérifier.
Le
nombre de logements sociaux à Montpellier et dans l'agglomération;
Si la ville de Mpt respecte l'article 55 de la loi Sru avec 21% de
logements sociaux (elle est au minimum), l'effort est porté à 30%
dans les nouvelles ZAC zone d'aménagement concertée. En revanche
les communes aux alentours ne respectent pas souvent ces 20%!
l'accès
au logement sociaux pour les populations les plus précaires:
70% de la population héraultaise est en droit d'avoir un logement
social: les critères pris en compte sont souples et ont été
relevés par le gouvernement Sarkozy (arrêté du 29/05/2009,
exemple famille de 4 personnes jusqu'à 36000€ de revenus! (50000€
en région parisienne)
http://www.anil.org/fileadmin/ANIL/Textes_officiels/Arrete/2009_05_29_plafonds_ressources_HLM.pdf,
ce qui fait le bonheur des bailleurs sociaux qui préfèrent des
familles des classes moyennes au détriment des plus pauvres. Les
nouvelles constructions dans les ZAC sont des bâtiments moins
élevés avec une relativement bonne isolation et qualité de
construction, ils sont aussi plus chers et peu accessibles pour les
plus bas revenus.
le
relogement des habitants dans les bâtiments qui font l'objet de
rénovations urbaines forte avec destruction; les habitants des
bâtiments amenés à être détruits (Tour des tritons (Paillade),
Bâtiment A de la rue des Trolles au Petit Bard) paient des loyers
peu élevés. A loyer égal ils sont la plupart du temps relogés
dans des bâtiments anciens ou n'existe toujours pas mixité
sociale.
la
question de la place des populations d'origine immigrés dans le
droit commun, dans le droit au logement; faire Tomber quels
murs? Ceux des bâtiments ou ceux du racisme, des discriminations?
La
nécessaire mixité sociale : Tout le monde est d'accord sur sa
nécessité mais s'interroge sur la possibilité de faire cohabiter
sur le même pallier des familles aux revenus très différents.
Est-ce possible? Un loyer différent pour des appartements
identiques ? Non, ce n'est pas possible, donc s'il y a mixité dans
un quartier, il y a des poches de pauvreté par bâtiment et au
final ce n'est pas vraiment de la mixité, d'ailleurs cette mixité
se retrouve peu non plus dans les écoles, les lieux culturels, par
exemple à la Paillade ou des populations de niveaux de vie
différents cohabitent sans réel mixité sociale.
La
stigmatisation quartiers sensibles / quartiers maghrébins : une
personne de l'ADI rappelle qu'à la Paillade, plus de 50% de la
population est française, que si les familles d'origine marocaine
sont les plus importantes, en second viennent les familles d'origine
espagnoles... D'où le danger de parler en terme de groupes
éthniques, la mixité doit être sociale et non éthnique.
Table ronde du 3 juin
au Petit Bard, Chapeau Théâtre
Voir
la vidéo et le compte-rendu détaillé dans la rubrique débat
autour du film / vidéo
Des
militants associatifs Hamza Araab (9'), Emilien urbach (12'),
Mohammed Bouklit (plateforme citoyenne) puis une habitante de Sête
(54') ne comprennent pas pourquoi la ville a laissé se dégrader le
Petit Bard, pourquoi la ville n'a pas défendu les habitants face aux
malversations.
Max
Lévita (Ville + Serm) intervient à plusieurs reprises (7', 21'50 et
45'50) ainsi que M. Hermet (Serm) (13') pour dédouaner la mairie et
la Serm, arguant que le Petit Bard et une copropriété privée et
que les collectivités n'avaient pas à intervenir. Que c'était aux
propriétaires de le faire d'après la loi. Que la mairie l'a fait
suite à la catastrophe et à une situation d'urgence (décès d'un
habitant dans un ascenceur en 2004) mais que c'est extrêmement
compliqué (acquisition du logement, relogement des locataires,...)
et long car il faut respecter les procédures. Comparaison avec la
Chine ou 150ha ont été rasés pour accueillir et l'exposition
universelle de Shangai en 2 ans mais sans respect des droits de
l'Homme (24')...
Les
militants associatifs se rejoignent pour dire que c'est un manque de
volonté politique: que la ville avait la possibilité et les moyens
d'intervenir : des moyens colossaux sont investis dans des projets
comme Odysséum, que le PB n'est pas traité de la même manière
qu'un autre quartier, que du temps est perdu parce que la mairie ne
veut pas racheter les appartements à un prix pourtant établi par le
juge de l'expropriation, que la ville avait le droit en créant une
DUP d'obliger les propriétaires à entretenir les appartements.
Des
habitants témoignent des souffrances de vivre au PB et du temps trop
long passé à attendre un relogement, du coup des charges locatives
alors qu'aucun entretien n'est fait ...
M.
Respaut (ACM) et M. Lévita indiquent que depuis 2008, avec
l'installation d'un bureau de la Serm et de 13 agents, le relogement
est enfin lancé après des années de retard et permettra rapidement
de démolir le Batiment A de reconstruire de nouveaux logements, le
délégué du préfet, M. Rémy indiquant pour conclure le débat que
l'Etat continuera à soutenir le projet de Rénovation urbaine au
petit Bard.
IRTS, 12 personnes 24
mars 2010
Intervention à l'Irts,
auprès d'étudiants en 3ème et dernière année d'éducateurs
spécialisés. Le
thème général du module questionnait « la pratique de projet
repérée à un cadre de vie »:
Identifier
les concepts situant le rapport au changement et le rapport au
social
Repérer
les pratiques autour des modes d'intervention et plus précisément
dans le cadre de vie du quartier.
Donc
il s'agit se mettre en évidence à travers votre projet associatif
et votre réalisation, ce qui se joue pour les habitants, leur
rapport à l'environnement pour agir... C'est bien que vous soyiez là
ainsi que les réalisatrices pour expliquer le sens de vos actions ,
les objectifs, et les effets de cette expérience..
Les
étudiants ont d'abord commenté le film et observé "que les
politiques de rénovations urbaines" mettent à mal le lien
social très fort qui existe dans ces quartiers populaires. Mais tous
ne sont pas d'accord sur le mot employé pour le relogement par
Monique Vally (CNL) "déportation" des habitants. Une des
étudiantes stagiaires qui a vécu aux Tritons (5 tours de la
Paillade, dont deux ont été détruites) et qui est partie sur
Aiguelongue suite au relogement, trouve que c'était finalement une
bonne chose. D'autres étudiants et moi-même précisons que c'est le
caractère autoritaire de ces relogements, sans concertation, avec 3
propositions (certes mais l'obligation d'accepter...) et souvent un
relogement plus loin...
Pascale
Faure (éthnologue) veut revenir sur la naissance du projet, son
origine, comment on concrètement se passe le tournage. J'explique
que nous avons un double réseau (d'acteurs associatif et organismes
sociaux et un réseau de chercheurs et d'acteurs des politiques
d'urbanisme et de logement sur Montpellier et ailleurs) qui nous
permettent de préparer les interventions sur le terrain, de se faire
accepter dans les quartiers où la notion de territoire peut parfois
être forte. Elle revient aussi sur le regard que portent les
différentes institutions politiques locales, et j'en viens à la
finalité de tels films documentaires: comme ils portent un regard
pluriel sur ces politiques de rénovations urbaines, ils offrent
ainsi une analyse elle aussi plurielle et ils jouent le rôle
d'information de sensibilisation et permettent d'informer et de
débattre; ce sont de formidables outils de concertation qui manquent
tant à cette politique de rénovation urbaine. Le Département,
l'Acse, l'ont compris et portent aujourd'hui un appui au
développement de ce projet d'outils vidéos. Nous glissons
aussi des difficultés à se faire accepter dans un quartier et à
gagner la confiance des populations (mise à mal par le traitement de
l'information et les images négatives véhiculées par les médias
au rôle et à la place du travailleur social dans le quartier. Peu
de monde, mais des étudiants intéressés tant par le film (et son
contenu) que par l'ensemble du projet (préparation, finalités,
fonctionnement, postures à avoir, impacts sur les habitants et les
décideurs,... Avec Pascale Faure nous revenons sur l'échange de
l'après-midi : le film /"Tomber des murs?/"et le projet
qui l'entoure (/mémoire image mieux vivre un réhabilitation de
quartier, Partage d'expériences/ et/ Outils vidéos)/, est un bon
outil pour montrer les différents regards des acteurs d'un quartier
populaire sur ce territoire et éclairer les mécanismes d'un
projet de cohésion sociale. A noter qu'une étudiante d'un autre
groupe s'était jointe à nous car elle a mené durant son année de
formation un travail de réalisation vidéo dan un Itep, et
elle était intéressée par partager son expérience "l'ouverture,
les déblocages qu'avaient pu apporter son travail sur les jeunes
l'école et ses représentants.
Projection aux habitantes du Bat A
de la rue des Trolles, le 14/04/2010 à la Maison pour tous
François Villon, environ quarante personnes
présentes, essentiellement des femmes. A la demande des habitantes de du Bat A de la
rue des Trolles qui occupaient la MPT François Villon, nous sommes
venus présenter et discuter des politiques de rénovations urbaines.
D'abord ce sont les femmes qui ont été
le moteur de la lutte et de l'occupation de la Maison pour tous et ce
sont elles qui ont demandé à voir le film. Anecdote : quand Monsieur Bouillé
accompagné de M. Vignal est venu soumettre des propositions de
relogement en 3 étapes sur 3 mois par écrit, les hommes étaient
prêts à accepter les propositions de la mairie; mais quand ils se
sont tournées vers les femmes pour avoir leur avis, elles ont dit
qu'il n'en étaient pas question, qu'elles n'osaient plus retourner
dans le bâtiment où elles ne se sentaient pas en sécurité. C'est
en effet souvent les femmes qui gèrent tout ce qui a trait au
logement, facture,...
Les femmes après la projection ont
insisté sur plusieurs points : - On leur propose des
appartements qui ne correspondent pas à leur besoin :trop cher, (750€ alors que la famille
n'a qu'un salaire avec les aides sociales de 1200€) ou à des
prix équivalents mais trop petits. - Elles s'énervent de se
voir proposer des appartements dans des barres ou des tours vouées à la
démolition dans les programmes de rénovations urbaines. - Elles sont gênées de témoigner que
les assistantes en économie sociales et familiales détachées à
la Serm souvent leur mettent la pression
et les culpabilisent de ne pas accepter les logements qu'elles
proposent... Quelquefois elles sortent en pleurant...
- Elles
disent qu'elles sont victimes de discriminations, alors qu'elles
voudraient juste avoir les mêmes droits que les autres et ne pas
être rejetées dans un autre quartier ghetto. - Elles
insistent pour dire qu'elles veulent seulement un logement digne,
dans ou en dehors du quartier selon les familles.
IRTS, 12 personnes 24
mars 2010
Intervention à l'Irts,
auprès d'étudiants en 3ème et dernière année d'éducateurs
spécialisés. Le
thème général du module questionnait « la pratique de projet
repérée à un cadre de vie »:
Identifier
les concepts situant le rapport au changement et le rapport au
social
Repérer
les pratiques autour des modes d'intervention et plus précisément
dans le cadre de vie du quartier.
Donc
il s'agit se mettre en évidence à travers votre projet associatif
et votre réalisation, ce qui se joue pour les habitants, leur
rapport à l'environnement pour agir... C'est bien que vous soyiez là
ainsi que les réalisatrices pour expliquer le sens de vos actions ,
les objectifs, et les effets de cette expérience..
Les
étudiants ont d'abord commenté le film et observé "que les
politiques de rénovations urbaines" mettent à mal le lien
social très fort qui existe dans ces quartiers populaires. Mais tous
ne sont pas d'accord sur le mot employé pour le relogement par
Monique Vally (CNL) "déportation" des habitants. Une des
étudiantes stagiaires qui a vécu aux Tritons (5 tours de la
Paillade, dont deux ont été détruites) et qui est partie sur
Aiguelongue suite au relogement, trouve que c'était finalement une
bonne chose. D'autres étudiants et moi-même précisons que c'est le
caractère autoritaire de ces relogements, sans concertation, avec 3
propositions (certes mais l'obligation d'accepter...) et souvent un
relogement plus loin...
Pascale
Faure (éthnologue) veut revenir sur la naissance du projet, son
origine, comment on concrètement se passe le tournage. J'explique
que nous avons un double réseau (d'acteurs associatif et organismes
sociaux et un réseau de chercheurs et d'acteurs des politiques
d'urbanisme et de logement sur Montpellier et ailleurs) qui nous
permettent de préparer les interventions sur le terrain, de se faire
accepter dans les quartiers où la notion de territoire peut parfois
être forte. Elle revient aussi sur le regard que portent les
différentes institutions politiques locales, et j'en viens à la
finalité de tels films documentaires: comme ils portent un regard
pluriel sur ces politiques de rénovations urbaines, ils offrent
ainsi une analyse elle aussi plurielle et ils jouent le rôle
d'information de sensibilisation et permettent d'informer et de
débattre; ce sont de formidables outils de concertation qui manquent
tant à cette politique de rénovation urbaine. Le Département,
l'Acse, l'ont compris et portent aujourd'hui un appui au
développement de ce projet d'outils vidéos. Nous glissons
aussi des difficultés à se faire accepter dans un quartier et à
gagner la confiance des populations (mise à mal par le traitement de
l'information et les images négatives véhiculées par les médias
au rôle et à la place du travailleur social dans le quartier. Peu
de monde, mais des étudiants intéressés tant par le film (et son
contenu) que par l'ensemble du projet (préparation, finalités,
fonctionnement, postures à avoir, impacts sur les habitants et les
décideurs,... Avec Pascale Faure nous revenons sur l'échange de
l'après-midi : le film /"Tomber des murs?/"et le projet
qui l'entoure (/mémoire image mieux vivre un réhabilitation de
quartier, Partage d'expériences/ et/ Outils vidéos)/, est un bon
outil pour montrer les différents regards des acteurs d'un quartier
populaire sur ce territoire et éclairer les mécanismes d'un
projet de cohésion sociale. A noter qu'une étudiante d'un autre
groupe s'était jointe à nous car elle a mené durant son année de
formation un travail de réalisation vidéo dan un Itep, et
elle était intéressée par partager son expérience "l'ouverture,
les déblocages qu'avaient pu apporter son travail sur les jeunes
l'école et ses représentants.
Projection
de « Tomber les murs »à l'équipe de travailleurs sociaux de l'agence
départementale de solidarité Cévennes-Las Rabes.
Le 14/12/2009, une trentaine de personnes présentes.
Les personnes qui ont participé à la projection ont lors du débat rappelé l'attachement des habitantsà leur quartier.
En
voyant cette tour détruite, on se rend compte combien ce doit être
difficile de voir son appartement disparaître. C'est violent ces
destructions. Pour certaines familles leur quartier représente le seul
lieu où ils ont vécu en France. C'est peut-être leurs seules racines
que l'on détruit.
Plusieurs exemples sont cités:
-Une
dame du petit bard a été relogée à Occitanie dans un très bel
appartement. Pourtant cela a été catastrophique pour elle car elle a
perdu tous ses repères.
-Des personnes ne veulent pas partir ni s'éloigner notamment à cause de la mosquée.
-La problématique de « Tomber des murs?
» rappelle à une intervenante un quartier dont elle s'occupe aux
Cévennes. Elle y a remarqué combien les propriétaires qui y habitent
tiennent à leur lieu de vie. Le problème est qu'ils n'ont plus les
moyens et qu'ils doivent partir. Cette propriété devrait rentrer dans
une OPAH bientôt.
Elle
ajoute qu'une étude a été mise en place dans ce quartier par l'ACSE
afin que les mesures de rénovation soient faites en concertation avec
la population. Dans ce contexte un travail type « Tomber les murs? » serait intéressant pour donner la parole aux habitants.
Mais
les points de vues s'opposent au sujet de l'attache des habitants à
leur quartier. Deux médecins témoignent: les habitants qu'elles ont
rencontrés dans le cadre de leur travail au Petit Bard leur ont
beaucoup dit qu'ils voulaient partir. Ils restent car ils n'ont pas les
moyens d'aller ailleurs selon elles. Elles appellent donc à relativiser
un peu.
Quelqu'un
leur répond que souvent les habitants se plaignent mais que quand ils
doivent partir ils se rendent compte qu'ils ont des attaches.
D'autres intervenants sont plus mitigés et disent qu'il y en a qui veulent rester et d'autres qui veulent partir.
Quelqu'un
fait remarquer que les personnes qui souhaitent partir veulent aller
vivre dans des villages mais pas dans d'autres quartiers défavorisés.
Mais ces populations ont l'impression qu'ont veut les envoyer dans
d'autres quartiers en difficulté.
Le gros des relogements s'est fait à Malbosc, à la Paillade et dans le Val de Croze.
L'une des participantes au débat est choquée car on ne construit presque plus de grands appartements alors qu'il y en a besoin.
Pour
ce qui est de la concertation des habitants il est dit que la SERM a
fait des progrès dernièrement. En effet des travailleurs sociaux sont
mis à la disposition des familles pendant le relogement.
Une intervenante soulève une stagnation en ce moment au niveau des rénovations.
Enfin
le rôle du pôle de solidarité en terme de relogement est d'informer les
habitants, d'être médiateur. Cet accompagnement est nécessaire.
Projection de « Tomber les murs » à l'équipe de travailleurs sociaux de l'agence départementale de solidarité de la Mosson.
Le 12/11/2009, une quarantaine de personnes présentes.
Plusieurs
assistantes sociales ont réagi après la projection. La problématique du
logement est très présente dans leur travail. Voici le résumé de leurs
points de vues parfois divergents:
L'impact des résidents délogés de leur quartier est bien traité dans le film.
Les
habitants refusent souvent de quitter leur quartier selon l'une des AS.
Le fait qu'ils veuillent rester ou pas dépend beaucoup du vécu des
familles ajoute une autre. Aussi il est expliqué que l'habitat de la
Paillade est très disparate même d'une cage d'escalier à l'autre.
Certains immeubles de ce quartier sont très difficiles à vivre entre
autre à cause du bruit mais les familles n'ont pas les moyens de
partir.
Une
assistante trouve le film optimiste du point de vue humain car il
montre l'attachement au quartier. Mais une autre aurait aimé voir cet
aspect approfondi. Selon cette dernière il ne montre pas assez ce qu'il
y a de bien dans ces quartiers, ce que vivent les gens. Elle remarque
par exemple que souvent les intérieurs sont très agréables.
L'une
des assistantes sociales trouve positif que dans les hauts de Massanne
on ait joué la carte de la mixité sociale. Elle trouve que cela n'est
pas mis en valeur dans le film.
Enfin il a été dit que le film était révélateur d'une réalité nationale au niveau de la politique de rénovation.
On voit
bien le système: Les habitants ne sont pas concertés, il y a un manque
de transparence sur les projets dont on ne connaît pas les enjeux.
Les murs à abattre ne sont-ils pas ceux qui se trouvent entre décideurs et habitants?
Face aux
bailleurs elles disent ne pas avoir leur mot à dire. Ils attendent
d'elles que les habitants payent leurs loyers, c'est tout, pas qu'ils
défendent les locataires.
Projection de "Tomber des murs?" aux bénévoles de l'association AVEC (Cévennes) mardi 29 septembre, 11 personnes présentes.
Les
femmes ont enchaîné le film après une réunion et l'ont trouvé trop long
et difficile pour leur public (notamment les femmes en
alphabétisation). Mais ils pensent pouvoir le leur présenter au moins
en partie. Sinon certaines ont dit « retrouver leurs parents ». Elles ont aimé "Tomber des murs?"
qui met l'accent sur les rapports humains, sur la vie et le tissu
social qui se tissent et que les politiques de rénovations urbaines ne
prend pas en compte. « C'est ce qui rend tout relogement difficile. »
Aux
Cévennes c'est un peu la situation du Petit Bard avec du retard : les
gens quittaient le Petit Bard pour des quartiers comme les Cévennes car
le quartier se dégradait (vu qu'aucun entretien n'était réalisé) et
maintenant ils quittent les Cévennes pour Las Rébès ou le Parc des
Arceaux, car la copropriété des Cévennes est dégradé et que son
entretien fait augmenter les charges.
« C'est bien de montrer "Tomber des murs?" aux femmes que nous accueillons car elles ont peut-être un discours différent de celui que l'on entend dans le film ».
« Tomber des murs? » au théâtre Jean Vilar, journées du patrimoine à la Paillade (samedi 19/09/2009, 25 personnes présentes)
Remarque
: concurrence au même endroit à la même heure avec la balade découverte
de la Paillade, des personnes hésitant entre les deux animations. Peu d'habitants de la Paillade, mais des institutionnels, des travailleurs sociaux, des professionnels de l'image. Toujours
un bon retour sur le film, sa qualité et son intérêt; et qui pose la
question de comment faire venir du public qui a peur de la qualité du
film? Le débat s'ouvre sur des questionnements sur l'origine du projet, des jeunes,...
Un
des spectateurs (formateur cinéma au lycée de Lunel) par ailleurs
auteur d'un documentaire sur les politiques urbaines de Sarcelles, nous
rend compte de la similitude de la problématique 20 ans après et sur
des territoires différents. Il confirme ainsi ce que disaient les
chercheurs de l'Iscra que ce film à travers des exemples locaux
dénoncent bien l'ensemble des politiques de rénovations en France.
Une
personne fait remarquer que c'est dommage de toujours faire des films
sur les aspects négatifs des quartiers, sur le misérabilisme alors
qu'il y a tant de richesse, d'histoire de vie, de talents sur ces
territoires. Il aurait souhaité voir un documentaire qui soit plus sur
les « murs culturels » à faire tomber. Il trouve que la France a du mal
a admettre la mutation de la population immigrée, qui a maintenant des
diplômes et aspire à une reconnaissance de ces capacités
intellectuelles. Il regrette qu'on enferme encore les populations des
quartiers, populations immigrées dans un schéma réducteur de
populations assistées.
Si
nous sommes d'accord, le film en parle, notamment à travers les regards
des anciens de Phobos qui disent bien en conclusion du film qu'on a vu
de leur quartier que ce qu'on a voulu voir et pas leur vision à eux, et
que les murs à faire tomber ne sont pas ceux en béton mais les
barrières sociales et culturelles...
Projection de Tomber des murs? à Briandes (samedi 12/09, Lodévois, journée de l'ISCRA, 30 personnes présentes)
La discussion
tourne autour de la question « ce film est-il diffusable hors de
Montpellier, la problématique n'est-elle pas spécifique à notre exemple
local? ». La trentaine de participants (impliqués sur des interventions
dans la politique de la ville, de l'insertion des discriminations au
logement dans diverses villes françaises) sont unanimes pour dire que
ce film a montré, et pas seulement sur Montpellier. Ils sont choqués
par la similitude des constats qu'ils font avec leur lieu
d'intervention : pas de concertation, des rénovations plutôt que des
réhabilitations, relogement plus loin et ou plus cher. Ils insistent
donc pour que ce film soit diffusé dans des villes où se préparent des
politiques de rénovations urbaines, pour initier une réflexion avec les
habitants, les mobiliser pour une véritable concertation et
implications des habitants dans les politiques de rénovations urbaines
mises en œuvre. Ils nous disent aussi de ne pas oublier dans nos
projections des interventions auprès des élus, des équipes de l'ANRU,
des travailleurs sociaux,... ce que souhaitaient les jeunes qui ont
réalisés "Tomber des murs?" et que nous n'avons pas encore mis en place.
Projection Tomber des murs? Association Mas des Moulins, le 27 avril, 25 personnes.
Intéressante
projection avec des adolescents en internat au Mas des Moulins et leurs
éducateurs; quelques habitants aussi. Les adultes prennent la parole
après le film, pour dire que c'est une facette des rénovations urbaines
qui est souvent occultée, que mettre sur un même niveau les habitants
chercheurs et politiques apporte un autre regard sur les politiques de
rénovations urbaines en cours.
Les jeunes prendront la parole mais après, dans des discussions informelles avec nous. Importance de ces moments conviviaux.
Mercredi 25 février Médiathèque W. Shakespeare, (petit-bard) 25 personnes présentes dont 3 personnes interviewés dans Tomber des murs?. Échanges autour de ce que fait la mairie, lentement mais surement (Bouillé) et les habitants (la rénovation doit se faire avec nous, pas contre nous; on créera le rapport de force qu'il faudra).
Samedi 14 mars, 15h30 médiathèque Jean Jacques Rousseau (Paillade) : -Salle comble, 70 personnes présentes ! Discussions jusqu'à 18h . Les thèmes abordés : mixité, relogement actuel, actualité de la rénovation urbaine; Des jeunes du Petit Bard et de la Paillade assez nombreux.
Constat général : Tomber des murs? plait beaucoup, à tout public, des jeunes adolescents des quartiers aux acteurs politiques et associatifs.
Turkane : beaucoup de monde, c'était bien; les jeunes n'ont pas trop parlé, dommage.
Je ne veux pas donner mon avis sur la rénovation urbaine: établir un constat, mais ne pas prendre parti. Concertation entendre la parole des gens, on est du côté des habitants, mais il y en qui ne seront pas d'accord avec nous. Pas militant; je ne veux pas imposer mon opinion. Notre film Tomber des murs? montre notre point de vue, mais on n'a pas besoin d'insister.
Christel : Forme du débat intéressante : échange, discussion avec les gens. Tous les gens échangeaient.
Pascal : Tomber des murs? est utile pour : Informer, Concerter, donner la parole à tous, et notamment aux habitants;
Soumia : Le débat s'est poursuivi avec des jeunes que je connaissais. C'était bien, trop de points négatifs sur la Paillade, pas assez du positif. Elles ont bien aimé le débat et notamment l'intervention de la sociologue de l'Iscra. La forme du débat était intéressante : échange, discussion avec les spectateurs; tous les gens échangeaient.
Résumé « Tomber des murs? », revient sur 50 ans d'histoire d es grands ens embles. A Montpellier, dans les quartiers du Petit Bard et de la Mosson des tours s'écroulent, la mixité sociale s'impose et les murs des barress ont repeints. Ce film est un constat sur les problématiques autour des politiques de rénovations urbaines. Il y a les murs d'immeubles qui tombent en pleine crise du logement et puis ceux qu'il reste à abattre, ceux de l'indifférence et de l'incompréhension. Une population invisible aux yeux des décideurs revendique son mot à dire. 52' où se croisent les paroles des habitants, chercheurs, acteurs associatifs et politiques. 26 jeunes montpelliérains de 16 à 25 ans ont interviewé et tourné les images de ce film documentaire. Cette action est le fruit d'un travail de 8 mois de l'association d'éducation à l'image les Ziconofages.
Équipe Technique: Réalisation: Association Les Ziconofages Tournage: Turkane Basar, Soumia Seddiki, Soumia Machaallah, Leïla Sabir, Vanessa Adolphe, Gwendoline Baquet, Hanane Boujaj, Kevin Depaule, Yessref Djemina, Sabrina Drihi, Sanaa Hayyani, Mouna Khadraoui, Mélodie Kroemer, Maryline Lefebvre, Sophie Loizel, Réda Mouadine, Eric Muller, Allioun N'Doye, Rachyda Oujebbour, Aurélien Paillie, Anais Razoux, Nadège Rizo, Driss Saël, Nassira Trari, Djemina Yessref, Cynthia Yvernault. Ces jeunes âgés entre 16 et 25 ans habitant Montpellier et les villages alentours, ont été formés à la prise de vue vidéo et à l'interview par Pascal Biston et Christel Lescrainier. Montage: Thierry Brinksma Musique: Hatime Bensfia aka Hendek Réalisé avec le soutien de: Département de l'Hérault, Direction enfance et famille, Fonds d'aide aux jeunes, Caf de Montpellier, l'Acsé, DRDJS Languedoc Roussillon, Centre social CAF de la Paillade, Maison de l'enfance et de la famille
Partage d'expériences autour du film et des politiques de rénovation urbaines en France à travers l'exemple du Petit Bard et de la Paillade à Montpellier